Après en avoir re-discuté avec Nico, je propose un petit point sur ce sujet, car je pense que ça mérite d’être partagé à l’ensemble des @Membres CLUB1 .
C’est un sujet plus sensible qu’il n’y parait :
Normalement, une mise à jour de Debian devrait être plutôt tranquille. Dans notre cas, il y a deux choses qui rendent ça un peu plus incertain :
- les quelques logiciels qui ne sont pas installé via les paquets Debian (par exemple il y a les extensions de Roundcube)
- le fait que c’est la première mise à jour depuis la Migration de Ubuntu vers Debian #9 (ça va un peu mettre à l’épreuve cette migration ambitieuse)
Et puis malgré tout, plein de logiciels vont changer de versions, donc il y a toujours des risques de surprises.
Le problème c’est qu’on ne peut pas savoir l’ampleur des mauvaises surprises et donc du temps que ça va prendre pour résoudre les trucs cassés. Le serveur est alors inaccessible pendant un temps indéfini et dépendant de la capacité à résoudre les problèmes des personnes engagées sur l’opération. Sans parler du risque de ne jamais arriver à remettre en fonctionnement le serveur.
Tout ça génère un peu de stress, notamment pour @nicolas qui a pris pas mal de responsabilités sur la partie technique de club1.
la pression du downtime 🥵
C’est là que je trouve le Feminist Server Manifesto #75 particulièrement accurate :
[a feminist sever] Tries hard not to apologize when she is sometimes not available
En fait c’est pas évident d’être détendu de ne pas être dans l’excellence technique. Même si c’est ce qu’on a envie de mettre en avant avec club1et qu’on a déjà un beau palmarès de downtimes 😁. En réalité, la plupart des ces moments hors ligne étant dû au FAI, ce n’était pas directement lié à la partie gérée par club1. Et je pense que la différence est sensible.
que faire ?
Toujours en suivant le fameux Feminist server Manifesto :
[a feminist sever] Takes the risk of exposing her insecurity
Bon, ça c’est un peu ce que je suis en train de faire là 🫡. Je pense que c’est important de partager le stress que peut générer la gestion technique d’un serveur avec l’ensemble des membres.
Super. Mais ensuite ?
est ce qu’on est obligé de mettre à jour le système ?
De nombreuses failles de sécurité apparaissent constamment sur les logiciels. Les personnes qui les maintiennent vont alors publier des correctifs qui sont très précieux, notamment lorsque ces systèmes sont beaucoup connecté à internet (typiquement un serveur). Hors, toutes les versions ne sont pas maintenues. Si on utilise une version trop vielle, on n’aura plus de correctifs et on aura donc des failles connues exposées sur internet 🥶. C’est un état qui risque lui aussi d’apporter son lot de stress quand à la maintenance du serveur, au final on ne serait pas très avancé.
travail en équipe et soutien
Au premier abord, ça peut sembler compliqué. En effet, ce genre d’activité demande des connaissances en informatiques assez pointues. Hors, au sein de club1, tout le monde n’est pas expert Linux (heureusement 😅).
Mais je suis persuadé qu’un bon fonctionnement d’équipe résulte souvent plus d’une alchimie complexe, plus que d’un pur amoncellement de connaissances mono-domaine !!
Ma référence, dans le monde du cinéma, c’est le métier de régisseur·euse : qui est le plus important métier du cinéma !!! Pour moi c’est grosso modo un équivalent du principe du care en métier salarié. (petite vidéo de présentation sur Youtube) Et évidemment, c’est un métier qui est dévalué 😠.
Bon, je m’égare un peu, mais voilà : je pense qu’il y a plein de participations possbiles à une équipe ne nécessitant pas d’être expert·e en informatique.
La simple présence de personnes juste « en soutien », peut aider à se motiver car ça aide à donner du sens lors d’une tâche difficile plutôt que d’être isolé pour régler un problème.
communication et récit
Bon, ça c’est un peu la solution que je propose à chaque fois. C’est le bon vieux : « transformer le problème en expérience ». En mixant ça avec le point précédent, ça amène le sujet de l’organisation et de la communication. Dans notre cas, il s’agît de préparer en amont l’intervention, prévenir les membres en avance de la coupure, etc…
Techniquement parlant, j’imagine : baliser une période (quelques jours), sur laquelle une potentielle équipe est disponible pour participer à l’intervention. Et pour cela organiser des sondages de dates.
conclusion
Merci d’avoir lu ce long message !! 😁
Si vous avez d’autres idées, ou des commentaires n’hésitez pas. C’était peut être des trucs un peu évident, mais j’avais envie de parler à nouveau de tout ça car je pense que c’est un sujet qui va revenir régulièrement si club1 continue à exister. Même si on essaye de réduire la complexité technique et de ne pas avoir trop d’entretien, il y en aura toujours un peu ! c’est le lot de l’informatique en réseau :
[a feminist sever] knows that networking is actually an awkward, promiscuous and parasitic practice
Et je trouve que l’approche « serveur féministe » est la plus sympa et intéressante pour avancer avec ça.